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19/08/2025

Réforme DPE 2026

Réforme DPE 2026 : quel impact pour les logements chauffés au propane ?

Les propriétaires qui utilisent le gaz propane pour se chauffer voient approcher l’échéance de 2026 avec un mélange de curiosité et d’inquiétude. La future version du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) abaisse le coefficient d’énergie primaire de l’électricité ; or, ce petit changement arithmétique suffit à redessiner la hiérarchie des étiquettes. Tandis que de nombreux logements tout électriques s’apprêtent à gravir une classe sans même changer d’ampoule, le propane conserve un coefficient de 1. Distrigaz Provence vous explique ce que cela signifie réellement, pourquoi la comparaison peut devenir défavorable et, surtout, comment garder l’avantage grâce à une rénovation énergétique maîtrisée et à des aides financières ciblées.

 

Sommaire

  1. Comprendre la réforme DPE 2026 et ses évolutions
  2. Impact concret sur les logements chauffés au propane
  3. Stratégies d’adaptation pour les propriétaires

 

Comprendre la réforme DPE 2026 et ses évolutions

Les fondements du DPE et leur récente refonte

Le DPE évalue deux dimensions : la consommation annuelle d’énergie primaire et les émissions de CO₂. Depuis sa rénovation en 2021, ce diagnostic est opposable ; un acheteur ou un locataire peut donc engager la responsabilité du vendeur ou du bailleur si les informations sont erronées. En France, particularité notable, la note obtenue conditionne aussi le droit de louer : un logement classé G sera interdit à la location dès 2025, un logement F le sera à partir de 2028.

Son calcul s’appuie sur deux étiquettes : énergie (en kWh/m²/an) et climat (en kg CO2eq/m²/an). La note globale, de A à G, est déterminée par la pire des deux. Cette méthode permet une vision claire de la performance énergétique.

 

Pourquoi l’électricité progresse en 2026

Au 1ᵉʳ janvier 2026, le coefficient d’énergie primaire appliqué à l’électricité passera de 2,3 à 1,9. Cette valeur, purement conventionnelle, traduit la quantité d’énergie qu’il a fallu mobiliser en amont pour produire un kilowattheure final. Comme le mix électrique français reste très faiblement carboné, les pouvoirs publics ont jugé légitime d’en tenir compte. Conséquence : sans travaux, un logement tout électrique consommant 100 kWh/m² en énergie finale sera considéré comme n’en utilisant plus que 190 kWh/m² en énergie primaire, et il pourra donc sortir de la catégorie des « passoires énergétiques ».

Le statut immuable du propane

Pour le propane, rien ne bouge : le coefficient reste à 1, celui déjà appliqué au gaz naturel ou au fioul. Le propane est facturé par rapport à la densité corrigé par la température du gaz dans la cuve du camion. Cette stabilité réglementaire est rassurante, mais elle signifie aussi que les logements au propane risquent de perdre un rang relatif dès lors que les voisins électriques gagnent une lettre.

 

Comparaison des coefficients d'énergie primaire avant et après la réforme DPE 2026 pour différentes énergies utilisées dans les logements. Ce tableau illustre le traitement différencié des énergies dans le calcul du DPE, avec un avantage marqué pour l'électricité à partir de 2026.

Énergie

Coefficient d'énergie primaire avant 2026

Coefficient d'énergie primaire après 2026

Électricité

2,3

1,9

Gaz naturel

1

1

Propane

1

1

Fioul

1

1

 

 

Impact concret sur les logements chauffés au propane

Une perte de terrain sur le papier

Votre maison ou votre appartement ne consommera pas davantage d’énergie qu’hier, mais l’étiquette affichée dans l’annonce immobilière pourra sembler moins séduisante. Dans un marché où l’étiquette DPE joue un rôle croissant, cela peut rallonger les délais de vente, susciter des demandes de rabais ou inciter un candidat locataire à privilégier un bien mieux noté.

 

Valeur vénale et tension locative

Les études notariales récentes montrent qu’une différence d’une classe se traduit déjà par une décote comprise entre 3 % et 6 % du prix de vente dans les zones rurales, là où la citerne reste la solution la plus répandue. Côté location, l’approche des interdictions progressives (G en 2025, F en 2028) met la pression sur les bailleurs : sans travaux, le logement risque de sortir du parc locatif légal, alors même que l’offre disponible demeure insuffisante.

 

Stratégies d’adaptation pour les propriétaires

Miser d’abord sur l’enveloppe du bâtiment

La première source d’économie n’est pas le générateur de chaleur, mais la réduction des pertes : isoler les combles, renforcer les murs, traiter les planchers bas et remplacer les menuiseries les plus vétustes. Chaque kilowattheure non consommé améliore simultanément la facture et l’étiquette Energie.

Moderniser la chaudière et la régulation

Une chaudière propane à condensation, capable de dépasser 100 % de rendement sur PCI, abaisse la consommation de 10 % à 20 % par rapport à un appareil standard âgé. Couplée à un thermostat connecté ou à des robinets thermostatiques pilotables pièce par pièce, elle apporte un gain supplémentaire d’environ 10 %. Même si le coefficient du propane ne change pas, le résultat final peut suffire à gagner une demi-classe, voire une classe entière lorsque le logement était à la frontière.

Financer les travaux grâce aux aides disponibles

  • MaPrimeRénov’ subventionne isolation, ventilation et remplacement de chaudière.
  • Les Certificats d’Économies d’Énergie valorisent chaque mégawattheure économisé ; leur montant est bonifié lorsque l’on remplace une vieille chaudière par un modèle THPE au propane.
  • Enfin, l’éco-PTZ permet d’emprunter jusqu’à 50 000 € sans intérêt pour financer un bouquet de travaux.

Un calendrier clair pour rester maître du jeu

Réaliser d’abord un DPE projeté, puis planifier les travaux avant 2026, est la meilleure façon de conserver de la visibilité : les artisans RGE sont encore disponibles, les barèmes d’aide sont connus et le propriétaire peut présenter un dossier solide à sa banque ou à un futur acquéreur.

 

Conclusion

La réforme DPE 2026 offre un avantage mécanique à l’électricité, mais elle n’enlève rien aux qualités propres du propane : forte densité énergétique, autonomie dans les zones non raccordées au réseau de gaz naturel et compatibilité avec des chaudières très haute performance. En anticipant l’isolation, en modernisant les équipements et en activant intelligemment les aides financières, un propriétaire peut non seulement neutraliser la concurrence des logements électriques, mais aussi revaloriser durablement son patrimoine. Agir avant 2026, c’est transformer une contrainte apparente en véritable opportunité.

 

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