Vous craignez de dénaturer votre jardin ou de voir votre budget travaux s’envoler en choisissant le mauvais type de réservoir de gaz pour votre logement ?
Pour vous aider à trancher sereinement, cet article propose une analyse claire du duel citerne enterrée vs citerne aérienne, fondée sur le regard pragmatique et l’expérience de terrain d’une entreprise familiale.
Découvrez les différences concrètes en matière d’installation, de coûts cachés et d’entretien, afin d’identifier la solution qui garantira la performance énergétique de votre foyer sans compromettre l’esthétique de votre terrain.
- Installation : le chantier contre la simplicité
- Esthétique et encombrement : votre jardin vous dira merci
- Coûts et contrats : le nerf de la guerre
- Sécurité et réglementation : pas de place à l'improvisation
- Usage et maintenance : comment ça se passe au quotidien ?
- Durée de vie et pérennité : un investissement à long terme
1. Installation : le chantier contre la simplicité
La citerne aérienne : posée en un clin d'œil
La citerne aérienne se distingue par sa mise en place particulièrement rapide. Elle est installée sur une dalle de béton stable, sans travaux lourds ni complexité particulière. En moins de deux heures, l’installation peut être finalisée.
En matière de préparation, la différence avec une citerne enterrée est notable. Dès lors que le camion-grue peut accéder au terrain, l’opération se déroule sans difficulté. La réalisation de la dalle en béton constitue l’unique exigence technique, évitant ainsi toute transformation majeure de votre jardin. Si le terrain le permet, la citerne est posée sur des dallettes en béton apportée avec la citerne.
Cette solution est idéale pour disposer rapidement du gaz, avec une installation fonctionnelle et respectueuse de l’intégrité de votre espace extérieur.
La citerne enterrée : l'opération discrétion
Pour une citerne enterrée, l’intervention change complètement d’ampleur : elle nécessite des travaux de terrassement, avec la création d’une fosse de grande taille. Il s’agit d’un véritable chantier de génie civil, nettement plus technique qu’une installation aérienne.
Les principales étapes sont les suivantes :
• Creusement de la fosse aux dimensions requises
• Mise en place d’un lit de sable assurant la stabilité
• Installation de la citerne dans la cavité
• Raccordement des tuyauteries
• Remblaiement au sable ou selon le terrain, déploiement « d’oreilles pour stabiliser la citerne en cas de mouvement de terrain.
Cette opération, plus lourde et nécessitant une coordination accrue, représente environ une demi-journée de travaux intensifs. Le terrain prend alors temporairement l’apparence d’une zone de chantier. Toutefois, une fois l’intervention achevée, seul un discret capot vert reste visible en surface, comme prévu.
L'accès au terrain, le juge de paix
Parfois, ce n'est pas vous qui décidez, mais la configuration de votre terrain. Une aérienne exige le passage d'un camion-grue imposant. L'enterrée, elle, nécessite un accès pour une mini-pelle afin de creuser la fosse et évacuer la terre.
Regardez l'accessibilité de votre jardin avant même de choisir un modèle. C'est souvent ce détail qui tranche le débat. L'avis d'un professionnel pour l'installation d'un réservoir de gaz est souvent décisif pour éviter les mauvaises surprises.
2. Esthétique et encombrement : votre jardin vous dira merci
Une fois les travaux terminés, reste à considérer l’impact visuel dans le jardin. Cet aspect constitue souvent un critère déterminant pour les clients attentifs à l’esthétique de leur aménagement extérieur.
La citerne aérienne : un compromis visuel
Soyons réalistes : une citerne aérienne reste visible. Il s’agit d’un réservoir blanc installé en surface, occupant une partie du terrain et attirant naturellement l’œil au premier regard.
Cependant, son intégration paysagère est tout à fait possible. Une haie d’arbustes persistants ou un treillis végétalisé permet généralement de l’atténuer visuellement. Il est simplement essentiel de respecter la règle de sécurité fondamentale : conserver une distance minimale de 3 mètres avec tout matériau combustible.
Au final, tout dépend des priorités. Si l’esthétique n’est pas un critère majeur, cette présence constitue généralement un inconvénient limité.
La citerne enterrée : la championne de la discrétion
La version enterrée appartient à une catégorie bien différente : celle de la discrétion totale. Une fois le terrassement achevé, la cuve disparaît entièrement sous la surface du sol. L’espace au-dessus retrouve ainsi son usage initial, permettant à la pelouse de se réinstaller comme si aucune modification n’avait été apportée à la parcelle.
La seule partie visible est un capot vert, plat et discret, affleurant le sol. Il assure l’accès nécessaire pour la maintenance et le remplissage, sans perturber l’esthétique du jardin.
Cette configuration constitue la solution idéale pour préserver l’harmonie de l’espace extérieur, sans compromis.
L'impact sur l'espace disponible
L’encombrement ne relève pas uniquement de l’aspect visuel : il correspond également à une perte de surface utile. Une citerne aérienne immobilise en effet une partie de votre terrain, rendant cet espace indisponible pour d’autres usages extérieurs.
À l’inverse, une citerne enterrée préserve l’intégralité de la surface située au-dessus. Il est certes impossible d’y construire un ouvrage maçonné, mais une pelouse ou un potager léger peuvent s’y développer sans difficulté. L’usage réel du sol est ainsi pleinement conservé.
Dans les petits jardins, notamment en zone urbaine, le choix s’impose souvent de lui-même : l’option enterrée constitue la solution la plus pertinente pour éviter de sacrifier de précieux mètres carrés.
3. Coûts et contrats : le nerf de la guerre
L’esthétique a son importance, mais l’aspect financier reste tout aussi déterminant. Il convient donc d’examiner attentivement la comparaison des coûts.
Le match des coûts : installation, location, achat
Abordons les aspects financiers de manière transparente. Le prix de la cuve ne représente qu’une partie du coût global : il faut également prendre en compte l’installation, le mode de détention et l’entretien.
La tendance générale est claire : la citerne aérienne, moins coûteuse à installer, est fréquemment proposée en location ou en dépôt contre versement d’une consigne. À l’inverse, la citerne enterrée implique un investissement initial plus important, ce qui conduit souvent à privilégier le dépôt contre le versement d’une consigne.
Attention toutefois aux frais annexes. Pour une citerne enterrée, le terrassement constitue un poste de dépense conséquent, pouvant atteindre environ 1 000 €. En comparaison, l’installation d’une citerne aérienne se limite généralement à la réalisation d’une dalle en béton, ce qui réduit notablement le coût total.
Tableau comparatif : le verdict en un coup d'œil
Pour éviter de jongler avec les devis, voici l'essentiel qui différencie ces deux options.
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Critères
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Citerne Aérienne
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Citerne Enterrée
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Installation
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Rapide (2h), simple, sur dalle béton
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Travaux de terrassement, plus long
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Coût initial
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Faible (coût de la dalle)
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Élevé (coût du terrassement)
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Esthétique
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Visible, impact sur le paysage
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Invisible, seul un capot est visible
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Encombrement
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Espace au sol utilisé
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Espace au sol préservé
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Modèle contractuel
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Souvent en location/consignation
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Souvent en consignation, parfois location, rarement en achat
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Maintenance
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Accès facile, contrôle visuel
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Accès via le capot, protection à surveiller
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Location ou achat : une décision qui engage
La location domine pour l'aérien. Le fournisseur gère l'entretien, mais vous restez lié à lui pour la livraison de gaz.
Le dépôt de la citerne contre remise d’une consigne est le mode le plus fréquent. L'achat de la citerne, modalité encouragée par les pouvoirs publics, n’est cependant pas fréquent pour les citernes enterrées en raison de l’investissement initial (jusqu'à 3 200 euros), mais aussi du coût des inspections obligatoires qui doit être supporté par le propriétaire. Mais ensuite ? Vous êtes libre de changer de fournisseur et obtenir le meilleur prix pour le gaz mais il faut tenir compte aussi des frais d’inspection du réservoir pour faire le bilan de l’utilisation.
Notre conseil : épluchez les contrats. Vérifiez les frais de retrait et les conditions pour explorer les différentes offres de citernes avant de signer.
4. Sécurité et réglementation : pas de place à l'improvisation
Au-delà de l'argent et de l'apparence, il y a un sujet non négociable : la sécurité.
Les distances de sécurité : une règle d'or
Ces zones de sécurité ne sont pas décoratives : il s’agit d’exigences légales strictes, essentielles pour protéger votre foyer comme vos voisins en cas d’incident. Elles doivent impérativement être respectées.
Les règles varient considérablement selon le type de citerne choisi. Ce paramètre technique influence directement l’emplacement possible de la cuve, en particulier lorsque la surface disponible est limitée.
Voici les distances réglementaires à prendre en compte pour votre projet :
• Citerne aérienne : distance minimale de 3 mètres par rapport aux ouvertures de la maison (portes, fenêtres), à la limite de propriété et à toute source d’inflammation.
• Citerne enterrée : distance minimale de 1,5 mètre, mais de 3 mètres pour tous les appareils électriques, mesurée à partir du capot. Un avantage notable pour les terrains de petite taille.
La réglementation en vigueur
L’ensemble de ces règles s’appuie sur l’arrêté du 30 juillet 1979, texte de référence encadrant le stockage de gaz en France. Il n’est pas nécessaire de le consulter : les professionnels du secteur l’appliquent rigoureusement.
L’installation doit impérativement être réalisée par un technicien qualifié. Lui seul engage sa responsabilité et garantit le respect strict de l’ensemble des normes en vigueur.
Respecter ce cadre rigide, est la seule méthode pour éviter les erreurs courantes pour une utilisation sûre du propane et profiter de votre chauffage l'esprit tranquille.
Les dispositifs de sécurité intégrés
Rassurez-vous : ces cuves sont conçues comme de véritables structures renforcées. Qu’elles soient aériennes ou enterrées, elles sont fabriquées pour supporter de fortes pressions et résister aux conditions extérieures les plus exigeantes.
Elles intègrent systématiquement les dispositifs de sécurité réglementaires, notamment une soupape de surpression permettant d’évacuer l’excès de pression, ainsi qu’un manomètre assurant un contrôle permanent de la pression.
Bref, le gaz propane est une énergie sûre tant que le matériel reste conforme et bien entretenu. Peu importe le type de citerne, la fiabilité est au rendez-vous.
5. Usage et maintenance : comment ça se passe au quotidien ?
Une fois la citerne installée et sécurisée, son utilisation au quotidien diffère selon le type de cuve. La routine d’exploitation n’est en effet pas tout à fait la même d’un modèle à l’autre.
Le remplissage : une logistique à anticiper
Le gaz est livré par camion-citerne, un impératif logistique incontournable pour les deux types d’installations. L’accessibilité du terrain pour ce véhicule constitue donc une condition indispensable, quel que soit l’emplacement de la cuve.
La différence réside dans le mode de raccordement : pour une citerne aérienne, le chauffeur se connecte directement à la cuve, tandis que pour une citerne enterrée, le branchement s’effectue sur le boîtier prévu à cet effet, accessible sous le capot.
Un conseil essentiel : veiller à ce que le chemin d’accès à la citerne ou à son capot soit dégagé avant chaque livraison programmée. Cela permet d’éviter tout refus d’intervention de la part du livreur.
La surveillance et l'entretien régulier
La maintenance est le plus souvent assurée par le fournisseur, en particulier dans le cadre d’un contrat de location. Elle comprend les contrôles périodiques obligatoires destinés à garantir la sécurité et la conformité de l’installation.
Il reste toutefois important de surveiller régulièrement sa cuve. Voici les principaux points d’attention :
• Citerne aérienne : vérifier l’absence de corrosion et s’assurer que la végétation ne touche pas la paroi.
• Citerne enterrée : vérifier l’état du revêtement anticorrosion lors des inspections professionnelles et de chaque livraison. Il faut veiller à ce que le capot se ferme correctement.
Nous insistons sur l'importance de l'anticipation, notamment avant les grands froids. C'est le bon moment pour préparer sa citerne de propane pour l'hiver afin d'éviter les mauvaises surprises quand le thermomètre chute. La jauge électronique à distance dont les indications sont données sur le téléphone portable du client et de l’entreprise évite les risques de panne.
Le fonctionnement : y a-t-il une différence de performance ?
Pour répondre clairement à la question : non, il n’existe aucune différence de fonctionnement en matière de distribution de gaz. Le propane est stocké sous forme liquide et se vaporise naturellement à la sortie du réservoir avant d’alimenter la chaudière.
S’agissant du gaz propane, le constat est simple : le type de citerne n’a aucune incidence sur la pression ni sur la qualité du gaz distribué. Les performances obtenues sont strictement équivalentes.
6. Durée de vie et pérennité : un investissement à long terme
Un tel équipement est conçu pour offrir une longue durée de vie. Reste à déterminer s’il résiste aussi longtemps lorsqu’il est enterré que lorsqu’il est installé en surface.
La longévité des matériaux face aux éléments
Une citerne aérienne est un équipement solide, conçu pour résister durablement aux intempéries. Exposée à la pluie, au soleil ou au gel, elle affiche généralement une durée de vie comprise entre 30 et 40 ans. Sa robustesse est avérée, mais son exposition permanente aux variations climatiques reste un facteur d’usure.
Enterrée, la citerne bénéficie d’un environnement nettement plus protecteur. À l’abri des chocs thermiques et des rayons UV, elle évolue dans un milieu stable, ce qui peut favoriser une longévité légèrement supérieure. Sa durée de vie dépend toutefois de l’efficacité et du maintien de sa protection anticorrosion.
La protection contre la corrosion : le point clé de la citerne enterrée
Le principal risque pour une cuve enterrée provient de l’humidité du sol, source potentielle de corrosion permanente si aucune protection n’est mise en place. Pour y remédier, les fabricants appliquent un revêtement épais en époxy, formant une barrière essentielle contre la rouille.
Toutefois, ce revêtement ne suffit pas toujours à assurer une protection complète. Une protection cathodique est donc ajoutée afin de neutraliser les phénomènes de corrosion électrochimique invisibles. Ce dispositif, contrôlé lors des opérations de maintenance, joue un rôle déterminant pour préserver l’intégrité de la cuve et assurer sa longévité.
Et après ? Le retrait de la citerne
Un jour ou l’autre, la cuve devra peut-être être retirée définitivement. Pour une citerne aérienne, l’opération est simple et rapide : un camion-grue la soulève et l’emporte, ne laissant derrière lui que la dalle en béton.
Pour une citerne enterrée, la démarche est plus complexe pour le propriétaire. Il est nécessaire de procéder à un nouveau terrassement pour extraire la cuve, ce qui implique un chantier plus lourd, plus coûteux et susceptible de perturber l’aménagement du jardin. Il faut veiller à maintenir l’environnement de la citerne dans l’état de sa pose initiale décrit dans le plan de pose pour éviter des dépenses supplémentaires (enlèvement de plancher ou de dalle, taille d’arbres, etc..).
Il est donc essentiel d’examiner attentivement les clauses du contrat concernant ces frais. Le coût du retrait peut varier significativement d’un modèle à l’autre, et mieux vaut savoir à l’avance qui en assumera la charge.
En conclusion, qu’elle soit visible ou dissimulée, une citerne doit avant tout être sûre et adaptée aux caractéristiques du terrain. La version aérienne se distingue par sa rapidité d’installation, tandis que la version enterrée offre un avantage esthétique indéniable. L’important est de privilégier la solution la plus simple et la plus adaptée à votre quotidien.
Chez Distrigaz Provence, l’accompagnement se fait avec sérieux et expertise, afin de vous guider vers une installation durable et parfaitement maîtrisée.